La nourriture périmée est celle des sans-abris.
Pour les sans-logis, les poubelles des cafés, des restaurants, des magasins d’alimentation sont de véritables garde-manger, chaque soir on y trouve de la nourriture périmée.
Le menu en général se compose de conserves, de lait, de poisson, de viande, de pain, de fruits nous explique, non sans humour, l’un de ces laissés pour compte, victimes de l’administration pétersbourgeoise. « Il suffit de connaître l’heure à laquelle les produits sont balancés » nous dit-il.

Etre à l’heure si l’on veut qu’il reste quelque chose
Son compagnon d’infortune nous explique que des commerçants du marché lui offre comme rétribution des produits « non conformes », des légumes, du poulet, du pain après qu’il ait aidé à décharger leur camionnette, mais il faut être là à temps.

Dans la rue on mange cru
Il ajoute : ceux qui ont trouvé une espèce d’abris plus ou moins permanent cuisent leur repas sur des tuiles chauffées. Mais le plus souvent dans la rue, on mange cru et froid.
Pour les repas cuisinés il existe quatre centres administratifs payants et ceux-ci sont rarement accessibles aux sans-abris.

Le Bus de Nuit
Pour les sans-abris qui se trouvent sur son parcours, pas trop éloignés des haltes programmées, le véhicule de Nochlechka est une aubaine. Chaque soir il apporte des plats cuisinés et chauds, du thé, du pain et parfois des douceurs et des fruits. De plus, pour ceux qui ont des bobos à soigner des soins de premières urgences sont prodigués.

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Rappelons qu’en ce moment Nochlechka recherche très activement des fonds pour l’achat d’un nouveau véhicule.