Une errance sans fin ?

La survie dans la rue est une attente jamais récompensée, un quotidien toujours répété, raconte Dima, la trentaine, bénévole social chez Nochlechka Moscou.
Voilà un an que je consacre une partie de mon temps libre à lutter contre cette fatalité, permettre un futur à ces sans papiers sans-abris.
Leur situation me fait penser à un train sans gare terminus, il avance et pourtant il va nulle part, ajoute Dima.

Quitter la rue
Ma principale occupation chez Nochlechka est de recevoir les sans-papiers sans-abris en quête d’aide.
Leurs attentes sont des plus variées.
Bien sûr, et avant tout, le principal est de retrouver une identité administrative, cette fameuse Propiska sans laquelle l’individu russe n’est rien.
Ces femmes, ces hommes, parfois ces adolescents, s’enquièrent pour trouver un travail, rentrer dans leur famille, contacter des proches, ou passer la nuit dans notre refuge nocturne.
Avec mes collègues, nous nous employons à ce que ces personnes, victimes du système administratif pour une grande part d’entre elles, puissent quitter cette misérable existence, puissent retrouver un quotidien digne.
Je les aide à restaurer leurs papiers, à obtenir les soins nécessaires ou urgents, à rédiger une demande administrative, à contacter des proches.

Un bénévole éclectique
Diplômé de la Faculté d’histoire de l’Université pédagogique Lénine, Dima est professeur d’histoire. Depuis plusieurs années, il travaille dans des écoles à Moscou et dirige des cours d’histoire et d’études sociales.
De plus, Dina s’intéresse à l’archéologie, la publicité. Parfois, il s’essaie à l’écriture, souvent de la fiction.
Il aime la mer, les jeux vidéo dans les genres « shooter et survival-horror », les animaux et les premières histoires de Victor Pelevin.

Donner de l’espoir
J’apprécie beaucoup ce bénévolat, les multiples rencontres, la variété des caractères, poursuit Dima.
Bien sûr, chez le sans-papiers sans-abris prédomine une angoissante tristesse. De ce fait, je suis toujours étonné de rencontrer des personnes qui, malgré leur sort peu enviable, sont joyeuses, optimistes.
Parler avec elles apporte un immense enrichissement.
Et quelle satisfaction quand nous arrivons à donner une nouvelle direction à l’un de nos clients, quand il commence à changer, à imaginer un horizon accessible, à se projeter dans un futur, abandonnant ce quotidien sans espérance, toujours semblable que lui offre la rue.

L’ambiance chez Nochlechka est formidable, il s’y dégage une telle énergie positive.
Même en ces temps de difficultés financières dues aux événements en Ukraine, nous en sommes toutes et tous imprégnés.
Je n’ai jamais fait autant de découvertes que durant cette courte période de mon travail social chez Nochlechka, dit encore Dina.

Nous avons besoin de votre indispensable soutien.
Notre tâche est immense, aidez-nous à donner plus d’humanité.

Important : malgré les embuches du boycott, nous arrivons toujours à transférer votre appui financier.

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