A Saint-Pétersbourg, à Moscou, les températures continuent de stagner très en dessous de zéro.
Moins 13°, moins 17°. A Saint-Pétersbourg, -4° sera le plus chaud de ces prochains jours.
Face à cette réalité glaçante, Nochlechka lance une fois encore un appel, ne laissez pas les sans-abris mourir de froid.
A geler debout
Moins 18°, et avec un vent à plus de 20 km et 78% d’humidité, c’est près de moins vingt-cinq degrés que l’on ressent en cette fin d’après-midi à Saint-Pétersbourg.
A cause de ces températures sibériennes, la solidarité n’est pas de mise chez les sans-abris. Il y a quelques heures, Nikolaï s’est fait brutalement déposséder de son manteau.
Sa survie n’est plus un vain mot, l’hypothermie le guette.
Une habitante, témoin de la scène, a eu le bon réflexe. Elle a mis Nikolaï à l’abri dans sa cage d’escalier, lui a apporté une boisson chaude et a téléphoné à Nochlechka qui est venu prendre en charge Nikolaï et l’a conduit à l’Abri de Nuit.
Sauvez-les
Nochlechka souligne l’importance que peuvent jouer les citoyens en cette période de très grands froids.
– Communiquez au sans-abri les adresses de Nochlechka, distribuez-lui le dépliant que l’ONG a imprimé.
– Permettez au sans-abri de se réfugier dans votre cage d’escalier, informez les voisins. Ou encore donnez-lui un ticket de métro ou de bus pour qu’il puisse s’y réchauffer.
– Si vous rencontrez une personne endormie dans la neige, réveillez-la, vérifiez si elle a besoin d’aide médicale et en ce cas appelez une ambulance. Le secours doit être fourni peu importe si le sinistré n’a pas de document d’identité. Mettez-la à l’abri.
– Si vous le pouvez aussi, distribuez du thé chaud, de la nourriture chaude. Offrez, si possible, des vêtements chauds, des chaussettes, des écharpes, des chapeaux, des gants, des sous-vêtements. Ils seront toujours les bienvenus.
– Pas d’argent, car la personne peut être tentée d’acheter de l’alcool, une boisson fatale par grands froids.
– Ne surtout pas envoyer le sans-abri à des adresses peu sûres, telles ces maisons de travail qui pratiquent trop souvent l’esclavage. Lire article à ce sujet.
Pas d’indifférence
Larissa également a eu bien de la chance. Nous la retrouvons dans l’une des Tentes de la Survie. Elle aussi a été sauvée de la mort blanche par un passant solidaire.
Pour ne pas mourir de froid, j’avais marché une bonne partie de la matinée, je n’en pouvais plus de fatigue, raconte-t-elle. Je me suis recroquevillée sous le porche d’un immeuble attendant de m’en dormir à jamais. Sans ce monsieur et Nochlechka je serais morte.
Comme Larissa, les personnes qui n’ont pas de papier d’identité en règle, n’ont nul part où se réfugier, en dehors de nos abris chauffés, souligne Andreï Chapaev, responsable des actions humanitaires.
Nous leur offrons un refuge sûr, un repas chaud, des habits adéquats à la météo et, si nécessaire, des soins de premières urgences, ajoute Andreï Chapaev.
Une nuit dans la Tente, par personne, nous revient à 500 roubles, environ 5 CHF.
Non à la mort blanche
Il n’y aucune raison que des gens meurent de froid.
Aidez-nous à sauver des vies. L’hiver est terrible.
Important : malgré les embûches du boycott, nous arrivons toujours à transférer votre appui financier.