En hiver, à Saint-Pétersbourg, même les statues grelottent de froid.
Dans ce contexte, près de 60’000 citoyens sans-papiers, sans abris luttent sur une base quotidienne pour survivre dans les rues de la ville.
Rappelons que l’hiver dernier 1’042 sans-abri on été congelés par la mort blanche, des centaines d’autres sont devenus invalides.
Comme chaque année à pareil climat, Nochlezhka, en plus des deux tentes chauffées mises à disposition,lire article, lance un pressant appel aux Pétersbourgeois :
« Chacun peut aider les personnes restées sans domicile. Cela ne demande pas trop de temps ou d’effort, mais permet de sauver des vies humaines. »
A lire la liste des recommandations transmises aux habitants de la ville, on se rend compte de la délicate situation dans laquelle un sans-papiers russes peut se trouver, même en danger de mort.
Nous aussi, depuis la Suisse nous pouvons sauver des vies : CCP 10-782369-3
Secourez les sans-abri
- Si vous rencontrez un sans-abri, essayez de vous rendre compte s’il a besoin d’aide, parlez lui, demandez ce qui lui arrive.
Le manque de coordination des mouvements, un discours embrouillé peuvent être provoqués non par l’alcool mais par le froid, le manque de sommeil et la maladie.
On peut subir des gelures à une température de -2 à +2 degrés.
Dans ce cas, appelez les urgences. Enregistrez l’heure de l’appel et le numéro de l’opérateur.
En attendant l’ambulance, faites lui boire du thé chaud.
L’aide d’urgence est due à chaque personne avec ou sans papiers, même s’il n’est pas sobre. Laisser une telle personne en danger est considéré comme un délit criminel.
Si le personnel de l’ambulance refuse l’hospitalisation :
– appelez le service des réclamations des urgences en indiquant les détails (No, noms, heure, lieu, etc).
En plus appelez le téléphone d’urgence du Comité de la santé et déposer une plainte.
Si le personnel de l’ambulance décide une hospitalisation, il faut se renseigner dans quel hôpital le sans-abri sera amené (posez la question aux infirmiers puis téléphonez aux l’admissions de l’hôpital et, si le malade ne se trouve pas sur place, appeler le Comité de la santé.
En vous présentant et en expliquant le cas et en indiquant que l’hôpital n’a pas voulu de lui. Il faut déclarer qu’en tant que citoyen vous êtes inquiet par une telle attitude envers les victimes du froid, et que vous voulez porter plainte. Une action très important car toutes les plaintes sont examinées et cela permettra d’attirer l’attention des fonctionnaires.
- Si la vie du sans-abri n’est pas en danger, achetez-lui de la nourriture, du thé chaud.
Il ne faut pas lui donner de l’argent avec lequel il pourrait s’acheter de l’alcool.
La nourriture : des aliments qu’il ne faut pas cuisiner. Des soupes instantanées, du pain, fromage, saucisson, conserves faciles à ouvrir, de l’eau. Des sucreries, des fruits secs afin de reconstituer les vitamines et sels minéraux.
- Si vous rencontrez un sans-abri dans l’entrée de votre immeuble, ne le chassez pas dans la rue, ainsi vous pouvez lui sauver la vie.
Les sans-abri passent la nuit dans les entrées d’immeubles car ils n’ont pas d’autre possibilité.
Certes, un tel voisinage n’est pas des plus agréables mais lorsqu’il s’agit de la vie d’un être humain, on peut faire preuve de miséricorde.
Les vêtements propres, chauds et en bon état sont aussi les bien venus. Les couvertures également.
- Appelez les foyers de nuit de votre région et essayer de lui trouver une place au chaud.
Les chances sont minimes, surtout en hiver, mais essayez quand même.
Vous pouvez appeler aussi le Comité de la politique sociale. Il faut vous présenter, décrire le problème, vos démarches, les refus que vous avez essuyé, insistez et demandez que cette personne soit aidée et placée au chaud. Ce n’est pas un service mais une obligation des autorités municipales.
En cas de refus, adressez vous à l’office du Délégué des droits de l’homme de Pétersbourg.