Terrible cramine

Le froid intense, l’humidité, persécutent sans relâche les Sans-papiers sans-abris.
Ce soir le thermomètre, véritable couperet, indique moins 11 °.
Les rafales de vent de la Baltique soulignent encore un peu plus, comme si cela était nécessaire, cette morsure glacée attaquant tous nos membres.
Malgré les chaudes protections vestimentaires, on grelotte.

Attaqués par le froid
Aux abords de la Tente de la Survie située à Shkipersky Protok sur l’île Vasilievsky, Gulnaz fume une cigarette.
Il nous raconte, dans un nuage de buée, comment lui et sa mère, Nargiza, se retrouvent aujourd’hui réfugiés de l’hiver dans l’une des deux Tentes de la Survie montées par Nochlechka.
Nous venons du Kirghizistan. Nous sommes à la recherche de nos frères, Asylbek l’aîné, Zhunus le plus jeune.
Nous craignons qu’ils aient été enlevés, réduits à l’esclavage.
(En Russie, l’esclavage a toujours cours. Les Sans-papiers, sans-abris, les migrants, sont des proies faciles Lire cet article).
Actuellement nous nous retrouvons à la rue, sans plus aucune ressource. Le petit pécule que nous avions, nous l’avons utilisé pour nos prospections.
Même si nous avons l’habitude de l’hiver, quel froid par ici.
Heureusement, un sans-abri nous a parlé de ces abris hivernaux dressés par Nochlechka. Et nous voilà.
J’ai bien tenté de trouver du travail, mais je n’ai pas de papiers qui le permettent.
Nochlechka a dit qu’ils allaient essayer de nous aider dans notre quête quant à la disparition de mes deux frères.

Que cet hiver ne soit pas le dernier pour eux
Faut-il être sur place, avec eux, pour se rendre compte des conditions mortifères qu’affrontent les Sans-abris de Saint-Pétersbourg ?
Dans cette ville, en Russie, vu leur statut de citoyens russes sans-papiers, ils sont plusieurs dizaines de milliers à affronter les terribles rigueurs de l’hiver sans aucune aide de l’Etat, ou si peu.
Comment est-ce possible que des êtres humains puissent résister à de telles conditions climatiques ?
Comment les aider ?
Nochlechka, ses deux Tentes, son Abri de Nuit s’y essayent.
Chaque nuit, l’Abri permanant accueille une quarantaine de personnes, les Tentes, elles, protègent une cinquantaine de sans-abris à la recherche de sécurité, chaleur, nourriture et soins.

Morts gelés
Combien de mes camarades d’infortune sont-ils morts gelés l’hiver dernier ? demande à la ronde Viktor Andreyevich rencontré dans la tente située à ulitza École polytechnique ?
En tous les cas nous, ici, avons beaucoup de chance, le simple fait de pouvoir se réfugier dans un endroit chaud, avec un bol de soupe, des médecins qui s’occupent de vous, des bénévoles qui nous donnent leur amitié, un grand merci à ceux qui le permettent ajoute-t-il.

Les Tentes de la Survie sauvent des vies
Face à cette réalité mortifère, depuis plus de quatorze ans, Nochlechka ouvre deux à trois tentes chauffées capables d’accueillir chacune une cinquantaine de personnes.
Elles offrent, chaque nuit, un refuge sûr, un repas chaud, des habits adéquats au climat et des soins de premières urgences.

50 CHF Une nuit dans la Tente pour 10 personnes
100 CHF Une nuit dans la Tente pour 20 personnes
200 CHF Une nuit dans la Tente pour 40 personnes

Aidez-nous à les aider tout au long de la saison hivernale.

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