Moins onze degrés, voilà la température que les sans-papiers sans-abris de Saint-Pétersbourg, de Moscou doivent affronter. Aidez-les à survivre.
C’est dans ce contexte que Nochlechka lance une campagne afin de sensibiliser la population de ces deux villes.
Strabisme divergeant
Des tableaux ophtalmologiques stylisés racontent des histoires de sans-abris.
Бездомный пьяница Un sans-abri alcoolique
оставил дом жене. A laissé sa maison a sa femme,
Сам сломал ногу, Lui-même se casse la jambe,
потерял трудоспособность. N’est plus en état de travailler.
Борис 61 год. Boris 61 ans
В каждом бездомном важно видеть человека. Il est important de voir l’être humain dans chaque sans-abri.
Ces messages, sous la forme de l’échelle Monoyer, ont été affichés à Moscou sur les écrans de la gare de Leningradsky et à Saint-Pétersbourg à la gare de Moscou. L’opérateur Laysa les a publiés gratuitement.
Pour Daria Baybakova, directrice de la branche moscovite de Nochlechka, il est primordial de voir les personnes se trouvant en difficulté, tout spécialement en hiver. Grâce à ces panneaux lumineux nous pouvons attirer l’attention sur le problème du sans-abrisme de façon différente.
Ne soyez pas myope
Souvent, à la vue des sans-abris, les gens sont atteints d’une subite myopie, ils ne les distinguent pas, ne reconnaissent pas en eux des membres de notre société. Ces passants croient ainsi nier le problème du sans-abrisme en Russie.
En fait, derrière chaque sans-abri, il y a des circonstances difficiles, parfois absurdes, inacceptables, face auxquelles le sans-logis se sent totalement dépourvu.
Sur la base de stéréotypes communs et en utilisant ce tableau ophtalmologique, nous racontons de vraies histoires de vie, d’êtres humains se trouvant à survivre dans la rue mais qui ne perdent pas espoir de retrouver une vie normale nous explique Ekaterina Volkova, du groupe Action Group.