|
Mesdames, Messieurs, chers Soutiens de Nochlechka, Avant toute chose, vous dire que les trois incendiaires de l’Abri de Nuit sont sous les verrous. Il semblerait que ce soit un pur acte de vandalisme.
Au sommaire aujourd’hui : – A Moscou, catastrophe, pas d’abri pour l’hiver. Aidez-nous – Les Tentes de la Survie de Saint-Pétersbourg – Le nouveau Bus de Nuit – Notre nouvelle campagne d’information – Les morts-vivants – La surprise du métro – Un anniversaire. Bonne lecture et merci de votre appui.
Sans vous rien ne serait possible, nous écrit Daria Gorrnovich, la préposée aux relations internationales. Votre financement nous aide vraiment à maintenir un soutien aux sans-abris. Ici, les dons privés diminuent. Quant aux entreprises, elles rencontrent des difficultés économiques rendant leurs apports nettement plus incertains.
A Moscou pas de Tente

Cette hiver, nous n’avons pu ouvrir notre Tente de la Survie à temps, explique Daria Baibakova, la directrice de Nochlechka Moscou. Vous savez, le plus difficile dans mon travail, c’est de savoir que chaque échec professionnel a des répercussions sur de nombreuses personnes. Parfois, des centaines qui ont un urgent besoin d’aide.
Nous devons actuellement trouver un terrain urgemment. Pouvez-vous nous aider ? N’oublions pas que, l’hiver dernier, à Moscou, 5’032 sans-abris sont morts de froid. Lire la suite
Tentes de la Survie

Une de nos plus grandes craintes, c’est l’hiver, s’exclame Dimitri le sans-abri.
Vous savez, poursuit-il, cette saison est maudite pour nous. La nuit éternelle, le froid et cette humidité toujours présente qui empêche nos habits de sécher. Notre quotidien est un cauchemar, on craint de geler, trouver de la nourriture dans les poubelles est un exploit, tout y est congelé, se laver dans les canaux, impossible, ils sont recouverts de glace.
Je vous le dis, l’hiver déteste les sans-abris.
A Saint-Pétersbourg nos deux tentes sont situées, l’une au 18 rue Shkiperskiy Protok, bâtiment 16 et l’autre à Kushelevka, rue Polytechnicheskaya 11B. Elles fonctionnent, comme d’habitude, jusqu’au printemps.
Ces Tentes de la Survie sont un abri contre le froid. Elles offrent sécurité, nourriture et soins de premiers secours.
L’hiver dernier, entre octobre 2024 et fin mars 2025, 11’291 personnes y ont trouvé refuge. Elles ont été sauvées de la mort blanche. Ceci grâce à vous.
Bus de Nuit

Notre nouveau Bus est enfin prêt. Juste quelques détails à peaufiner et nous pourrons reprendre nos distributions de vivre. Le véhicule est en cours d’immatriculation, puis restera la pose des logos.
Incroyable tout de même les nombreux mois qui ont été nécessaires pour que ce bus puisse enfin circuler. Nous l’avions acquis au mois d’avril de cette année.
L’agenda du sans-abri placardé

Dans les rues de Moscou, nous avons amplement affiché l’agenda d’une journée d’un sans-abri.
Se réveiller, prendre son petit-déjeuner et dresser la liste de choses à faire est une routine matinale familière que nous connaissons toutes et tous.
Pour les sans-abris, tels Dimitri, Maria ou Andreï, leurs tâches quotidiennes sont toutes autres : manger, trouver un endroit où se laver, où faire ses besoins, où dormir ce soir, ne pas être détrempé par les intempéries, ne pas tomber malade, ne pas crever de froid. Bref, survivre avant tout.
Sans toit, une personne perd non seulement sa santé, mais aussi sa stabilité mentale. Nos affiches placardées aux arrêts de bus, sur les panneaux d’affichage numériques et les écrans du métro soulignent que Nochlechka fait tout pour leur venir en aide, leur donner espoir.
Les Morts vivants

Ces défunts qui réapparaissent en bonne santé ont des parcours de vie dignes d’Halloween, nous dit Alexey Sverdlov, conseiller juridique de Nochlechka.
Des sans-papiers déclarés morts par erreur nous contactent régulièrement, nous demandant de l’aide pour les “ressusciter”, rétablir leur identité et récupérer leur Propiska. Lire l’article
Bolchoï spasiba

Daria Baibakova nous raconte : Je suis en route pour le bureau avec ma fille Marusya, 8 mois. Nous sortons du métro à Savelovskaya. Marusya dans sa poussette et je monte péniblement cette fichue rampe inclinée.
Un homme accourt et me dit : “Laissez-moi vous aider”. Nous continuons à pousser ensemble, et pendant tout le trajet, je pense : J’espère qu’avec la poussette on ne va pas salir son costume, son manteau et ses chaussures propres . Nous arrivons enfin en haut. Il me dit : “Au fait, merci“. Je réponds : Quoi ? Pourquoi ? C’est à moi de vous remercier. Il me dit : “Il y a deux ans, Nochlechka m’a aidé à me sortir de la rue, à trouver un emploi.“
Et il s’en va. Je lui crie : Au moins, dites-moi comment vous allez ! Il était déjà loin et, tout en marchant, il répond en criant : “Tout va bien. Je travaille juste à côté. Je vous l’ai dit, merci. Et dites-le à tout le personnel de Nochlechka.“
L’anniversaire

Enfin de compte nous avons décidé de quand même fêter nos 35 ans d’existence. Ne pas attendre la prochaine année comme nous vous en avions parlé.
Nous invitons tous nos bénévoles, abonnés, donateurs, journalistes – bref, tout le monde – à faire la fête et à danser.
Promis : nous ne plaisanterons pas sur notre âge. L’âge n’est qu’un chiffre sur un passeport, et nous savons gérer les erreurs administratives.
Venez nombreux ! Saint-Pétersbourg : 27 novembre, 19h00, Bar Mishka. Moscou : 28 novembre, 18h00 Rovesnik Bar
Et si vous ne pouvez être avec nous, nous lèverons nos verres à votre santé, ces 35 ans, sans vous, nous ne les fêterions pas.

En ces temps particulièrement complexes, nous luttons pour poursuivre toutes nos actions humanitaires.
Sans votre soutien nous n’y arriverons pas.
Merci de nous le permettre.
Important, malgré le boycott bancaire, notre aide financière se poursuit.
|