Jour du sans-abrisme

Ce jour-là Nochlechka l’a décrété « journée du sans-abrisme »

A l’instar des autres journées consacrées à des causes, le sans-abrisme sans aucun doute à toute sa place dans ce genre de manifestation.

Des ombres dans la rue
Selon diverses estimations, en Russie il y a entre 1 et 4.5 millions de citoyens russes sans-papier sans abris. On ne le sait pas vraiment car pour l’administration ils n’existent pas.
En effet, aux yeux de l’Etat et de très nombreux de leurs concitoyens cette importante population est invisible nous déclare Gregory Sverdlin, le président de Nochlezhka.

Des ombres voilà à quoi sont réduits ces hommes, femmes et enfants.

Cette journée permet de rappeler qu’ils existent. Qu’ils mènent une existence des plus pitoyables par le simple fait de la discrimination étatique (Propiska).

Mort inconnu
A Saint-Pétersbourg, à Moscou, diverses manifestations prirent place. Des spots publicitaires furent diffusés sur le thème « le droit à la chaleur », des artistes, des présentateurs de TV ont lu la longue liste des citoyens sans-papier sans-abris morts dans le plus grand oubli. De plus des sans-papiers sans abris, perchés sur les toits de Saint-Pétersbourg, transmettaient la météo du jour via quelques radios et TV solidaires de l’événement.
Le réseau des cafés solidaires de leur côté a distribué à Moscou 1500 tartes et sandwiches.

Un drame international
Si le sans-abrisme russe a des raisons particulières, ce phénomène social ne se limite pas à ce seul pays. Il touche l’entier de la planète et représente un problème social crucial à régler.
Les sans-abris vivent sous la menace constante de la maladie, de la mort, de l’humiliation et de la négation de leurs droits les plus élémentaires.
Ils existent et ont besoin de nous conclut Grigory Sverdlin.