Affronter quotidiennement la misère, l’injustice, venir en aide aux victimes tel est le lot des travailleurs de Nochlechka.
Un sacerdoce usant
Œuvrer dans l’humanitaire, côtoyer des drames, se dépenser sans cesse dans l’aide apportée épuisent. Il n’est pas rare que les employés des ONG, les volontaires qui les accompagnent, souffrent de burnout tant la pression émotionnelle est forte.
Afin d’y parer, Nochlechka a organisé le 19 avril dernier un séminaire de formation.
Comme nous l’explique Aleksei Varsopko, coordinateur de cet événement : nous espérons que cette formation nous aura permis de détecter les symptômes du burn-out professionnel à leur premier stade et ainsi de s’en prémunir.
Aleksei ajoute: qu’il est très important que ceux qui soutiennent les personnes en difficulté soient eux-mêmes équilibrés du point de vue émotionnel. Car le moral de nos employés a une influence direct sur leur travail.
C’est à en pleurer
Ce n’est pas Vlada Gasnikova, responsable de la communication chez Nochlezhka, qui infirmera cette évidence.
A Nochlechka le travail n’est pas dénué de sens mais il arrive parfois qu’il soit ennuyeux, répétitif. Continuellement il faut remettre le métier sur l’ouvrage, face à l’immensité du défi, on a parfois l’impression de ne rien réaliser du tout.
Jamais je n’arrive à cesser de me demander « mais comment est-ce possible que des humains soient traités de la sorte ? »
Je n’aimerais pas être à la place de mes collègues des services sociaux qui parfois, faute de solution, de place dans notre centre d’accueil, doivent dire au sans-abri, « revenez un autre jour ».
C’est à en pleurer.
Eviter le pire
Le séminaire consistait en des cours théoriques, des exercices pratiques, des travaux de groupes ou individuels encadrés par des spécialistes.
Le but rechercher : que le travailleur social puisse détecter rapidement les premiers symptômes de ce burnout, en informer ses amis et collègues, éviter qu’il perde tout intérêt pour son travail et pour la vie en général.