Face à l’hiver redoutable pétersbourgeois, Grigory Sverdlin a lancé un appel au secours: des dizaines de milliers de sans-abris survivent avec de grandes difficultés.
Tout à fait insuffisant
Lors de la conférence de presse, Grigory Sverdlin a déclaré: Nos trois tentes sont au maximum de leur capacité
Nous appelons l’administration pétersbourgeoise à se réveiller face au désastre humanitaire annoncé. L’hiver dernier nous avons compté plus de mil décès et les conditions météorologiques étaient moins impitoyables qu’aujourd’hui.
Le Comité de la politique sociale a entrepris certaines choses, mais c’est, évidemment, insuffisant.
205 places en tout et pour tout
Actuellement, à Pétersbourg, avec ses plus de 60’000 sans-abris, on compte 205 places en tout et pour tout pour les abriter : Nochlechka et ses 3 tentes (50 personnes chacune), la tente de la Croix de Malte (35 places) et le foyer municipal au district Admiraleyskij (20 places).
Grigori Sverdlin ajoute : hier, au Service consultatif de notre ONG, se sont présentées 52 personnes, presque tous et toutes avec la même question : où aller pour passer la nuit, impossible de dormir dans les caves et greniers par ces températures. En général, à notre Centre d’accueil, les questions qu’on pose sont différentes : papiers, travail, etc., là les gens nous disent : « C’est invivable, on crève de froid ».
Les tentes sont surpeuplées, plus de 56 personnes couchées sur les coté, serrés les unes contre les autres.
La première tente, ouverte le 1 octobre, a abrité à ce jour 1’296 personnes dont plusieurs reviennent tout au long de l’hiver.
Rien ne change
Cette situation ne changera pas tant que le gouvernement ne met pas sur place un programme municipal prophylactique et d’aide aux sans-abris. Pourtant un tel programme n’intéresse personne ajoute désabusé Grigory Sverdlin.
Il y a 2 mois, la vice-présidente Anna Mityanina avait promis l’installation de 5 tentes supplémentaires. Rien n’a été fait.
En réalité, ce qu’il faudrait, c’est d’avoir au minimum 18 tentes, pour le moins une par district.
La situation est bien différente dans d’autres pays. Par exemple en France où l’hiver, par grands froids, on utilise les salles de gym des écoles, les salles du métro etc, conclus Grigory Sverdlin.
Suite à cet appel la vice-présidente Anna Mityanina s’est rendue le 04 février 2019 sur le terrain. Lire