Pour trouver Lena Sidorenko la meilleure façon est de se rendre aux alentours de la gare d’Obukhovo.

Lena, si elle ne voyage pas, s’y trouvera certainement et cela n’est pas si surprenant.

Les trains sont la spécialité d’Elena.

Auprès des responsables ferroviaires, Elena représente, en quelque sorte, les sans-abris du coin qui utilisent les wagons comme abris, parfois comme transport.

Lena s’arrange pour que ses amis d’infortune ne créent pas de scandale et soient ainsi tolérés par les contrôleurs.

Elle veille aussi à ce qu’il n’y ait pas d’accident, que personne ne soit écrasé.

Résonne le cri de guerre

Lena Sidorenko s’accompagne d’une petite bande de dix à quinze personnes sans-papiers. Ils connaissent tous les trucs pour voyager sans bourse déliée.

Leur cri de guerre «Обогрев Горячая линия» (Heat Hot Line) retentit lorsque le contrôleur est dans les parages.

Cependant, en général, le personnel ferroviaire est compréhensible avec ces voyageurs « clandestins ».

Lena n’a pas sa langue dans sa poche mais connait aussi l’arme redoutable d’un doux sourire.

Et puis il arrive que Lena offre aux fonctionnaires, des fleurs, du chocolat afin que l’amitié soit la plus forte.

Nager, récolter des champignons

Lena aime prendre le train, un moyen bien pratique pour se déplacer en des lieux difficiles d’accès pour des sans-papiers.

Gagner les forêts où en été vous pouvez vous baigner, laver vos habits, en automne récolter des baies, des champignons.

« Et puis cela me permet aussi de découvrir d’autres horizons, de rêver, de m’échapper un peu de notre dure réalité » nous dit Lena en guise de conclusion.