L’histoire d’Andreï M. nous rappelle qu’en Russie toute personne peut être frappée par le bannissement administratif qui frappe des millions de citoyens russes sans papier dans leur propre pays.
Andreï, ancien pilote militaire, au bagage intellectuel important, possédant divers titres universitaires, en charge de travaux scientifiques et auteurs de diverses inventions brevetées, s’est retrouvé d’un moment à l’autre à la rue.
A Saint-Pétersbourg, Andreï, retraité, louait un appartement en toute conformité jusqu’au jour où on lui vole ses papiers d’identité et son argent.
Plus de passeport intérieur, la police n’accepte pas sa plainte de vol, plus de Propiska, Andreï ne peut plus toucher sa pension d’ancien pilote militaire et perd dans la foulée son logement.
Par chance pour Andreï, il est rapidement repéré par les services sociaux de Nochelzhka qui l’accueil au centre et s’occupe de lui récupérer une identité administrative.
Depuis Andreï a retrouvé une vie normale, peut à nouveau toucher sa pension, s’acquitter d’un loyer.
Oui Andreï a eu de la chance que son cas fut détecté très tôt.
Car l’on sait qu’une personne devant vivre sans abris perd très vite ses repaires sociaux et plus longtemps elle subit cette situation plus un retour à une vie « normale » est complexe.
Rappelons qu’à Saint-Pétersbourg en moyenne, un sans-papier, sans-abri meurt après quatre ans de survie.