« Je n’existe pas, c’est comme si j’étais morte. » Voilà ce que se répète quotidiennement Tatiana Grigorvna, 54 ans, Ukrainienne sans-papier survivant aujourd’hui à Saint-Pétersbourg.
Elle ne croit pas si bien dire
Tatiana est arrivé à Saint-Pétersbourg en 1999 à la recherche d’une vie moins dure. Petits boulots, logements de fortune, Tatiana vivote au jour le jour jusqu’à cette froide soirée de novembre où, en rentrant chez elle sur un trottoir couvert d’une neige gelée, Tatiana glisse et se démet la hanche.
Pas de papier pas de soin
Les divers médecins consultés refusent de s’occuper de son cas, Tatiana n’a pas de papier, elle n’existe pas pour l’administration russe, pour les services hospitaliers non plus.
Ses maux s’aggravent, le col du fémur est fissuré. Tatiana ne peut se mouvoir qu’à l’aide de béquilles et dans ce cas, impossible de travailler.
Tatiana Grigorvna, en désespoir de cause, se rend à l’ambassade ukrainienne où, pour son plus grand désespoir, elle apprend que pour l’administration de Kiev elle est décédée il y a déjà dix ans de cela.
Dernier espoir, Nochlechka
Tatiana s’y rend en espérant que les juristes de l’organisation pourront prouver la ressusciter.
Du côté russe l’affaire est mal engagée, comment Tatiana a-t-elle traversé la frontière sans-papier ?
Côté ukrainien difficile de prouver son existence sans en avoir les papiers et d’autant plus lorsque l’Etat vous considère morte?
Tatiana Grigorvna en est là, et en attendant une éventuelle solution, elle habite au Centre d’Accueil de Nochlechka
Merci de votre indispensable soutien.