Fin avril, le marin Nikolaï Vassilievykh, quitte la base armée de Vladivostok pour celle de Pouchkine, petite ville proche de Saint-Pétersbourg.
Munis de tous les papiers militaires nécessaires à son transfert, du billet de train et de quelques roubles, il débarque à Pouchkine prêt à connaître sa nouvelle unité.
Il se réjouit même, car Nikolaï Vassilievykh, musicien, spécialisé dans le cor français, est versé dans la fanfare de la garnison.
Du moins c’est ce que Nikolaï croit.
En effet, la base marine où il est affecté n’a pas reçu de Moscou la confirmation de son transfert et Nicolaï passe la première nuit au poste de police de la ville qui, exceptionnellement, a bien voulu l’accueillir.
Le papier c’est le papier
Cette confirmation s’est égarée dû à l’intense préparation du Jour de la Victoire du 9 mai. Une date d’importance pour le gouvernement de Poutine.
Sur un mur du commissariat, Nikolaï découvre une affiche de Nochlezhka, prend contact avec l’ONG et s’y réfugie en demandant de l’aide.
En effet, au camp militaire, jour après jour, on ne cesse de lui dire que les papiers arriveront…..demain.
Trois mois que cette litanie dure.
Aujourd’hui, Nikolaï Vassilievykh, tant bien même qu’il ait commencé à jouer dans la fanfare de son régiment continue, pour l’instant, à loger au centre d’accueil de Nochlezhka.
Car sans le papier de Moscou impossible d’être affecté comme soldat.