22-06-2009 La bourse de l’emploi

La nouvelle initiative de Nochlezhka a permit de créer une bourse du travail pour les sans-papiers.

 

A l’heure actuelle, 28 ?000 personnes susceptibles de travailler survivent dans la rue et  n’obtiennent aucune aide de la part des agences d’emploi vu l’absence de papiers d’identité des demandeurs et des très grandes difficultés administratives pour les acquérir.

 

L’équation est simple, « pas de documents, pas de travail».

 

Travailler au noir, une obligation

C’est ainsi que le sans-papier est dans l’obligation de travailler illégalement.

 

De ce fait, l’individu tombe sous l’impitoyable coupe de l’employeur. Souvent les conditions de travail des sans-papiers correspondent à une zone de non droit. Les travailleurs restent sous la menace constante de ne pas recevoir leur salaire puisqu’il n’y a pas de contrat de travail écrit. De plus, le travailleur sans-papiers ne peut défendre ses droits les plus élémentaires, ni même protester si il ne touche pas sa paye.

 

Nochlezhka a donc décidé de créer une bourse du travail adaptée aux sans-papiers.
Le centre d’accueil de jour de l’ONG russe récolte des offres d’emploi de la part d’employeurs scrupuleux des droits et les transmet aux sans-papiers désireux de trouver un emploi.

 

En 2008, Nochlezhka a aidé plus de 35 personnes se trouvant dans ce cas là.
Hélas, les ressources structurelles et financières de Nochlezhka sont insuffisantes face à l’ampleur de la demande.

 

De bons professionnels mais sans-papiers

Les agences d’emploi  municipales pourraient palier ce manque et donner un coup de main à ce sujet. Mais pour l’instant il n’en est rien, car pour elles, un sans-papiers n’existe tout simplement pas.

 

Lors du premier trimestre 09, plus de 420 personnes se sont adressées pour la première fois, à Nochlezhka afin d’obtenir quelque aide quant à la recherche d’un emploi.

 

Parmi eux, 10% des demandeurs ont une formation supérieure, 20%  une formation secondaire technique et possèdent une expérience laborale.

 

Et dire que 30 % des sans-papiers pourraient depuis longtemps abandonner leur statut de bannis administratifs, vivre une vie digne en travaillant en qualité d’ingénieurs, d’électriciens, de fraiseurs, de serruriers  ou de plombiers.

 

Mais voilà, ils n’existent tout simplement pas.