Pour la plupart des détenus au tour du globe, sortir de prison, retrouver une autre existence est une finalité en soi.
En Russie ce n’est pas toujours possible.
Victor Alekseïev en est un parfait exemple. Comme tant d’autres prisonniers, Viktor, une fois sa peine purgée, s’est retrouvé à la rue sans-papier.
Une habitude du régime pénitencier russe
C’est une habitude russe que de ne pas rendre les papiers d’identités aux détenus et de ce fait, très souvent à leur sortie, les ex prisonniers se trouvent démunis de toute existence administrative et donc dans l’impossibilité totale de se réinsérer ou même de trouver un lieu où s’abriter. Il arrive en conséquence que souvent des Victor commettent de suite quelques larcins afin d’être à nouveau embastillés.
Victor Alekseïev lui voulait se rendre en Carélie, vivre dans un monastère où sa demande avait été acceptée.
Mais sans le sou, sans aide, que faire ?
Un de ces sans-papiers, compagnon d’infortune, lui a conseillé de se rendre à Nochlechka. Et effectivement le tuyau fut bon.
Là, les services sociaux de l’ONG on appelé l’association «billet de retour» qui se chargea de payer le transport (770 roubles- 12 CHF). Quant à Nochlechka, elle délivra un de ses ersatz de carte d’identité, acceptée tacitement et depuis de nombreuses années par les autorités.
Un papier qui permit à Viktor de se rendre au monastère.