Il semblerait que les déclarations du président Medvedev en décembre 08 sont en partie appliquées.
En effet, dans le cadre du projet international « L’’amélioration de l’accès au service de santé pour les plus démunis», Nochlezhka a effectué un sondage parmi les citoyens russes sans-papiers, sans-logis ayant au recours au service du bus de nuit, au centre d’accueil et au centre de jour.
Quelques chiffres encourageants
Il ressort du questionnaire que 88 % des gens ont reçu une certaine aide médicale. En comparant les résultants avec ceux de 2006, on peut constater une dynamique positive dans l’obtention des soins. En 2009, le nombre des refus a été divisé par deux. Si 11 % n’ont pu être hospitalisés dû à l’absence des papiers, ils étaient 20 % en 2006.
Ces quelques chiffres sont encourageants et montrent qu’aujourd’hui les portes des hôpitaux et des dispensaires s’entrouvrent un petit peu plus facilement pour les sans-abris.
L’âge moyen des sondés est de moins de quarante ans, 76% sont des hommes, 24% sont des femmes. Parmi la population interrogée, seuls 44 % d’entre eux avaient un passeport et 14 % une police d’assurance médicale.
Un timide début
Ce sondage révèle aussi que le drame du sans-abri à Saint-Pétersbourg a un caractère chronique et de longue durée.
Le système existant d’aide aux sans-abris ne favorise guère le retour à la vie active. Principalement du fait que l’accès aux soins médicaux est réservé aux porteurs de papiers administratifs en règle.
La plupart des sans-abris ont confirmé qu’ils souffrent de problèmes de santé.
31 % ont des maladies chroniques, 18 % sont classés dans la catégorie des invalides.
En 2008-2009, 47 % des sans-logis interviewés se sont adressés à des établissements médicaux pour des problèmes nécessitant une hospitalisation et seulement 8 % d’entre eux avaient besoin d’une consultation ambulatoire, les autres auraient eu besoin d’être hospitalisés.
Cependant, force est de reconnaître que l’accès aux soins médicaux, et à l’hospitalisation reste limité.
En effet, cette aide médicale n’est toujours accordée que dans le quartier où vous êtes administrativement enregistrés. Et si vous ne l’êtes pas, impossible d’accéder aux soins.
Et ceci malgré le fait que la législation sociale de Saint-Pétersbourg, selon ce que proclament ses articles de loi, n’est pas aussi restrictive que dans les autres centres urbains de la Russie.