La venue à Genève des représentants de Nochlezhka, Maxim Egorov et Zoia Solovieva, du 10 au 13 mai, a été dense.
Les diverses rencontres entre Nochlechka et la représentation du gouvernement russe au Palais Wilson ont souligné, une fois encore, le fossé politique actuel entre deux réalités : celle de l’administration et celle du terrain.
La négation
Pour le gouvernement russe, le problème de leurs concitoyens sans-papier en Russie n’a pas lieu d’être malgré les criantes évidences. Mais pouvait-il en être autrement ? Pour le gouvernement russe, ces sans-papiers sans-abris administrativement n’existent pas du fait de l’absence de propiska. Il est donc logique que ce problème n’existe pas.
Leur présence au Palais Wilson n’est même pas un paradoxe. Ils y étaient simplement venus pour informer la commission onusienne chargée du dossier qu’en Russie tout allait bien.
Vous pouvez lire les recommandations présentées au gouvernement russe. Reste à attendre si elles seront suivies d’effet.
L’étape politique suivante de Nochlechka en Europe sera le Conseil de l’Europe afin de sensibiliser les représentants de la Cour européenne des droits de l’homme. Elle sera appuyée dans cette démarche par la FIDH.
Des promesses d’avenir
De plus, Zoia Slovieva et N.S.S. ont rencontré Madame Timochenko, la présidente de la fondation Neva afin de la sensibiliser sur les besoins économiques de Nochlechka.
Cette visite fut fructueuse puisque Madame Timtchenko se rendra à Saint-Pétersbourg prochainement afin de connaître de visu la réalité des sans-papiers et le travail effectué par Nochlechka.
Madame Timtchenko a aussi laissé entendre qu’elle essaiera d’introduire N.S.S. auprès de quelques personnalités russes financièrement importantes. Enfin, Madame Timtchenko s’est montrée intéressée par ce projet de réinsertion que N.S.S. ne désespère pas de concrétiser.
Nochlechka en public
Maxim Egorov et Zoia Slovieva ont aussi participé à un débat à la Maison des Associations dont le but était d’expliquer au public présent cette problématique kafkaïenne du sans-abrisme russe qui empoisonne l’existence de centaines de milliers de citoyens russes, apatrides dans leur propre pays..
Parmi l’audience, le vice consul russe, Monsieur Mikhail Svetukhin, venu en observateur.
Les médias parlent de la visite
Maxim Egorov et Zoia Slovieva ont également donné une interview à Nasha Gazeta qui a aussi publié un article sur le sans-abrisme le 12 mai. La Tribune de Genève a publié mercredi 11 mai un article concernant les sans-papiers et pense réaliser une interview à distance de Maxim Egorov. L’hebdomadaire Gauche Hebdo, lui aussi, parlera de la venue de Nochlezhka à l’ONU dans l’une de ces prochaines éditions.
Merci de nous soutenir, nous sauvons des vies.