Nikolaï est né en 1971 à Tiraspol en Transnistrie.
Face à l’insécurité politico-économique de cette région, Nikolaï la quitte pour Saint-Pétersbourg.
En 2015 il se fait gruger sur un chantier de construction.
Nikolaï n’a plus de Propiska, on la lui a volée. L’employeur en profite et ne lui verse pas son salaire.
On retrouve Nikolaï en novembre 2015 alors qu’il travaille au noir dans un marché de gros en banlieue de Saint-Pétersbourg, comme homme à tout faire.
Les pieds gelés il doit travailler
Il gèle et Nikolaï a les pieds mouillés. Le lendemain ses orteils lui font mal mais pas le temps de s’en préoccuper. Trois jours plus tard ses orteils sont gelés mais impossible de s’arrêter de travailler, Nikolaï a besoin d’argent pour s’acquitter de son logement rudimentaire.
Nikolaï travaille ainsi jusqu’à ce que ces pieds ne le portent plus. Ces compagnons lui suggèrent alors de se rendre à l’une des tentes de Nochlezhka, celle d’Obukhova.
Pas de Propiska, pas de soin
Là, le médecin bénévole l’ausculte et appelle une ambulance qui conduit Nikolaï à l’hôpital où simplement on lui déclare : « Il est trop tôt pour vous hospitaliser, rentrez chez vous ».
Il a fallu toute l’insistance de Nochlezhka et de ses juristes pour qu’une semaine plus tard Nikolaï soit enfin admis et à ce moment là la seule solution fut l’amputation.
Nikolaï a perdu sept orteils sur dix.
Après la chirurgie, Nikolaï retourne à la tente d’Obukhova puis est hébergé au centre d’accueil de Nochlezhka.
Aujourd’hui, 14 février 2016, Nikolaï apprend péniblement à se mouvoir et attend que les juristes de Nochlezhka lui procurent sa Propiska.