Tel est le sort de Malik qui l’autre jour est venu chercher de l’aide à Nochlezhka.
Malik venait d’être sévèrement battu. Connaissant les conditions sociales réservées aux sans-papiers, souffrir de ce handicap rend la survie encore plus difficile. Malik est d’origine arménienne, lors de la chute de l’URSS il est devenu apatride.
Sans papier pas d’aide social
Le service social qui s’occupait de lui, des années plus tard et du fait de l’absence de Propiska, l’a soudainement rayé de ces listes et Malik s’est vite retrouvé à végéter dans les rues de Saint-Pétersbourg.
Pas facile de se défendre contre l’adversité lorsque l’on n’a pas l’usage de la parole, ni que l’on comprenne ce qu’autrui vous dit. Et bien évidemment, il est très rare de rencontrer un sans-abri ayant connaissance de la sémiologie, le langage des signes.
A Nochlezhka, c’est avec grande peine que Malik a essayé d’expliquer son parcours récent. A peine pouvait-il écrire.
Une sœur du côté d’Everan
La travailleuse sociale de Nochlezhka, Elena Kondrahina, a au moins compris que Malik avait une sœur du côté d’Erevan.
En contactant la société arménienne de Saint-Pétersbourg et à force de persévérance, Elena a trouvé le no de téléphone de la sœur de Malik.
Elle n’avait plus entendu parler de son frère depuis plus de quinze ans. Et sans hésiter elle envoie l’argent du billet de bus à Nochlezhka. Quelques jours plus tard voilà Malik en partance pour Erevan.
Aujourd’hui Melik a retrouvé, au près de sa famille, un quotidien plus conpréhensible.