10-01-16 Moins trente !

DSC03523Moins trente degrés, voilà la terrible température qui accueillait à Saint-Pétersbourg, les dizaines de milliers de sans-abris la première semaine de janvier.

 

Depuis elle est légèrement remontée et flirte avec les moins vingt. L’humidité elle est aux alentours des 92%.

 

Vous l’aurez compris, les conditions de survie pour les sans-papiers, sans abris sont des plus précaires.

 

Empêtrée dans ses contradictions

Début décembre Nochlezhka ouvrait deux tentes sur trois.

 

Celle de l’île de Vasilievskij n’a pas encore vu le jour, l’administration de ce district étant empêtrée dans ses contradictions.

Force est de constater que les fonctionnaires de l’aide sociale se sentent fort peu concerner par le sort qui attend les sans-abris.

 

Rappelons que l’hiver dernier 1’194 personnes moururent de froid !

 

Les tentes prises d’assaut

Face à ces conditions climatiques extrêmes, les abris toilés de Nochlezhka ont été pris d’assaut. Plus de soixante personnes par tente.

 

Voir le reportage de NTV (seulement en russe)

 

De décembre à mars, le budget pour une tente s’élèvera à 11’125.00 francs. Il comprend le chauffage, l’électricité, les repas chauds distribués deux fois par jour, l’évacuation des déchets, les rémunérations pour les travailleurs sociaux et les médecins.

 

1.50 Francs par personne et par nuit. Merci de votre généreuse solidarité. CCP 10-782369-3

 

Des ruines comme refuge

Deux tentes, 140 personnes en tout en se tassant au maximum, voilà ce que peut offrir Nochlezhka. Et les autres ? Tous les autres abandonnés aux frimas extrêmes ?

 

Andreï Chapaev, responsable des Tentes de la Survie nous explique :

« De nombreux sans-abris se réfugient dans les immeubles en voie de démolition. Pour le moins en ces lieux ils ont généralement quatre murs et un toit qui les protègent un peu du froid et du vent.

C’est vraiment incompréhensible que les Services sociaux se refusent à ouvrir en hiver des abris pour cette population si déshéritée. »

 

Pour palier un tout petit peu se manque d’empathie administrative et politique, Nochlezhka informe les Pétersbourgeois des quelques gestes qu’ils peuvent réaliser afin de faciliter un peu la survie de leurs concitoyens.

Lire Manuel de la survie