« Il n’y a pas plus aveugles que ceux qui ne veulent voir » résume fort bien le message que Nochlezhka quotidiennement adresse aux Pétersbourgeois :
Les citoyens sans-papier, sans logis existent
C’est en ce sens que la journaliste Anastasia Riabtsev a décidé d’informer mensuellement le public avec sa rubrique « Monologue avec les sans-abris ».
“Nous considérons essentiel d’expliquer à nos lecteurs que personne n’est à l’abri de se retrouver à la rue, que le sans-logi est un être humain comme tout un chacun et non pas un déchet à ignorer. Ils méritent le respect tout autant que nous et ont besoin de chaleur humaine comme nous tous ” nous explique Anastasia Riabtsev.
Avant l’opprobre, la réalité
Parler avec les sans-abris non seulement du sansabrisme qu’ils endurent mais aussi d’amour, de la foi, de la vie.
Regarder de plus près qui sont ces citoyens russes sans droit, comprendre pourquoi, par la perte de papiers administratifs, leur statut social a diamétralement changé.
« Il faut que le public soit bien informé sur la vie de ses concitoyens dans la souffrance, qu’il connaisse cet aspect de son voisinage urbain, qu’il abandonne ses préjugés.
Et qu’avant de leur jeter l’opprobre, il sache quelle est leur réalité » ajoute Anastasia Riabtsev.
Changer la vision stéréotypée
Nochlezhka est une ONG qui depuis 1991 s’est attelée à résoudre en partie le problème social déclenché par l’absence de Propiska.
Dès le départ elle s’est rendue compte à quel point il était important que le Pétersbourgeois sache pourquoi tant de gens, dans sa ville, se retrouvent à la rue.
Et depuis, par diverses actions, elle n’a de cesse de faire connaître cette cruelle réalité.
L’ONG espère que les articles d’Anastasia Riabtsev iront dans le même sens, changer la vision stéréotypée sur les sans-abris.