Lentement Le printemps arrive à Saint Pétersbourg et la tente de la dernière chance vit ses derniers jours en tant que centre d’accueil d’urgence.
Cette année, faute de financement et de soutient étatique, Nochlezhka a du se résoudre à n’ouvrir ce lieu qu’à la mi-janvier.
Un accueil très demandé
Le nombre des sans-abri présents a passablement augmenté. Sans aucun doute le vent de la crise économique couplé aux froides bourrasques venues de la mer Baltique en est la cause.
Septante-cinq personnes se pressaient chaque nuit, sur le coup de 21 heures, pour trouver un abri nocturne, un souper chaud et une consultation sociale. Toute la nuit, un travailleur social travaillait dans la tente, examinait l’histoire individuelle de chaque personne accueillie et l’aidait à résoudre ses problèmes. Si besoin, la personne sans-logis pouvait recevoir des vêtements propres et chauds.
Pas de sous pour les sans-papiers
Cet hiver, sans l’argent municipal, l’installation des deux tentes projetées, à l’instar de la saison 07-08, a été ramenée à une seule. C’est grâce à l’aide pécuniaire des citoyens pétersbourgeois et d’un généreux don du Rotary que cette opération de la dernière chance a pu être malgré tout, mise sur pieds.
La visite à Paris du responsable de Nochlezhka, Maxim Egorov, y a également contribué. Sa rencontre avec le Secours Populaire Français a permis de récolter 6.500 € afin que la tente de la survie puisse dresser son chapiteau jusqu’au premier avril.
C’est que la tente chauffée est gourmande en roubles, une seule nuit coûte en effet au minimum 4.000 roubles (environ 89 euros), sachant que nuitamment 100 roubles sont consacrés à la survie d’une personne sans-abri.
Vous pouvez voir des images de la Tente de la Survie sous notre rubrique Portfolio.