Dernier refuge

La trouille, inutile de le nier nous l’avons tous face à l’hiver, nous dit Antov, sans-papier, sans-abris depuis longtemps.
Nous l’avons rencontré dans l’une des tentes de Nochlechka. Dehors le thermomètre affiche moins 3°, de la neige mouillée tombe dru.

Marcher pour ne pas mourir
Avec le froid, personne ne sait ce qui l’attend, poursuit-il, un jour on marche sur nos deux jambes et le lendemain on est amputé ou carrément on est mort. Pour éviter les traîtrises du froid il faut bouger, marcher, surtout ne pas s’immobiliser.
Et pourtant, malgré tous mes efforts, cela a failli m’arriver. Epuisé, je m’étais endormi dans l’encoignure d’une porte cochère. Mes orteils ont gelé. Par chance, en les frictionnant vigoureusement et longuement, j’ai pu les sauver. Maintenant je fais encore plus attention.

60’000 candidats à la mort blanche
Rappelons que l’hiver à Saint-Pétersbourg est particulièrement malsain, l’humidité qui y règne rend les basses températures encore plus nocives, elle attaque sans pitié les corps affaiblis.
De plus, pour les sans-abris dénués d’identité, il est très difficile de trouver un refuge autres que les deux tentes montées par Nochlechka.

Ces havres de réconfort offrent sécurité, soin de première urgence, habits et nourriture chaude.
Toute une infrastructure permet de nourrir, chaque soir, la centaine de sans-logis.

L’indispensable entraide
Natasha Kravchenko, responsable de l’intendance nous explique :
Pour chaque plat chaud que le sans-abri reçoit il y a le travail de toute une équipe : cuisinier, chauffeur, coursier, gestionnaire.
Nourrir une personne qui a faim, une tâche, en apparence des plus simples,  demande bien de l’organisation.
Les restaurants de Tokyo-City, poursuit Natasha Kravchenko, soutiennent Nochlechka depuis trois ans.
Les gars aux fourneaux, en plus de leur travail quotidien, cuisinent bénévolement la nourriture pour nos abris chauffés. De plus, leurs restaurants organisent des ventes de pain d’épices, de biscuits, de pommes pour soutenir notre aide aux sans-abris.
Cette indispensable solidarité ne suffit pas. Tout au long de l’hiver, nous recherchons d’autres cafés, d’autres restaurants qui, eux aussi, peuvent nous apporter leur soutien sous forme de plats cuisinés ajoute Natasha Kravchenko,.

Vous aussi soutenez les Tentes de la Survie
50 CHF Une nuit dans la Tente pour 10 personnes
100 CHF Une nuit dans la Tente pour 20 personnes
200 CHF Une nuit dans la Tente pour 40 personnes
Vous sauverez des vies

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