C’est fait !

Le Centre d’Accueil de Moscou héberge des sans-papiers sans-abris.
L’installation de ce nouveau service s’est faite en toute discrétion début avril 2022.
Vous vous rappelez peut-être des tensions qu’avait provoquées l’ouverture du Centre d’Accueil.

En catimini
Alors vous pensez, des sans-abris installés à demeure, ou presque, aurait de quoi réveiller les craintes du voisinage.
Conçut pour une vingtaine de personnes, en ce moment il accueille 8 hommes et 4 femmes.
Comme à Saint-Pétersbourg, nos hôtes reçoivent des soins, une nourriture quotidienne, peuvent se doucher, laver leurs habits, en attendant que leurs cas administrativo-juridiques soient résolus.

Un cadre strict
Yura nous raconte les bienfaits de se retrouver loger au Centre d’Accueil.
Ici à Boumajnij proezd 2/2, au Centre d’Accueil, les débuts ne furent pas roses. Je vous l’assure, cette période a été hyper difficile. Abstinence totale, une première dans ma vie de sans-abris.
Oh vous savez, dans la rue avoir de la gnole est comme une aspirine contre le mal de tête, l’alcool atténue la dureté de cette misérable existence.
Il est certain que même si j’avais été logé à l’auberge, je n’aurais pas eu le cadre, les contraintes, ni les appuis pour m’en sortir.
Les psychologues m’ont aidé à me soigner, ils m’ont donné une nouvelle opportunité.
La structure et les services du Centre sont d’un grand soutien ajoute Yura.

Un environnement plus sain
Malgré la crise de financement provoquée par les événements en Ukraine, nous avons décidé d’aller de l’avant avec cet indispensable projet.
En effet, voilà de nombreux mois que nous nous étions rendus compte que loger le sans-papiers sans-abris dans des auberges du quartier n’était pas la meilleure solution, tout au plus un pis-aller.
Le fait que le sans-abri puisse habiter chez nous lui facilite un encadrement propice à une réinsertion future, lui évite de continuer à fréquenter le milieu de la rue, lui permet d’imaginer un avenir possible.

Un univers angoissant
La personne qui survit dans la rue perçoit notre monde extérieur normal, comme très effrayant.
En effet, le sans-abri est trop peu sûr de lui et il n’arrive pas à croire qu’il s’en sortira, qu’il ne se perdra pas dans cet univers normalisé.
C’est en ce sens que l’hébergement du sans-abris offre un espace sûr entouré de personnes qu’il connait.

Le sans-abri sait que chez Nochelchka nous sommes là pour l’aider.

Soutenez-nous à soutenir Nochlechka, nous sauvons des vies.

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